Pourrais-tu te présenter ?
Je suis originaire de la Réunion et j’ai 22 ans. J’ai un grand frère et une petite sœur avec qui j’ai de très bonnes relations. Avec le football c’est compliqué de voir ma famille. Je retourne à la Réunion tous les six mois environ.
Explique-nous ton parcours puis ton arrivée à Angers…
J’ai commencé le football à l’âge de 8 ans grâce à mon oncle qui m’a inscrit dans le club de ma ville; la jeunesse sportive saint-pierroise. Ma maman n’était pas emballée au départ mais nous avons su la convaincre. J’ai évolué jusqu’à mes 14 ans sous les couleurs du Club avant de faire des détections puis de rejoindre le Pôle Espoir de la région. Je suis resté deux ans au Pôle jusqu’à faire un tournoi avec la sélection à Châteauroux. Un recruteur m’a repéré lors de ce tournoi et m’a proposé de rester une semaine à Angers pour faire des essais. Le staff n’était pas sûr de continuer avec moi après ces tests, c’est donc un mois plus tard que j’ai eu la réponse.
Vivre les essais seul était un peu compliqué car j’étais loin de ma famille. Je ne parlais pas bien français, je ne parlais que créole, mais footballistiquement j’étais un peu au-dessus de ma catégorie donc le Coach m’a proposé de m’entraîner avec la réserve.
Venir à 16 ans tout seul, c’était dur mais j’ai su m’adapter plutôt rapidement. J’étais seul pendant les vacances donc je regardais les entraînements des pros depuis la vitre du centre d’entraînement avant de me lier d’amitié avec des coéquipiers.
Comment vis-tu cette saison avec ton groupe ?
Tout se passe bien. J’ai toujours débuté les matchs en étant titulaire malgré ma blessure qui m’a éloigné des terrains pendant quelques semaines.
Le Coach Sébastien Degrange doit être content de mon travail s’il m’aligne dans le XI de départ. J’espère que nous allons nous maintenir et prendre le maximum de points d’ici la fin de saison.
La blessure qui m’a éloigné des terrains m’a valu une intervention. C’est une blessure que j’ai cachée pendant quelque temps avant de commencer à faire des soins et de jouer sous strap. Je me souviens avoir fait un mauvais geste durant une séance… C’est à ce moment-là que mon ménisque s’est déchiré. J’ai subi une opération à la suite de cette déchirure avant d’apprendre que je ne disputerai pas la Youth League.
J’ai doublé les entraînements puis les soins afin d’être apte à disputer cette compétition mais malheureusement je n’étais pas prêt. J’étais très déçu car je faisais partie des acteurs principaux de cette qualification… Mais ça fait partie de la vie
Parle-nous de ton poste, de ton rôle sur le rectangle vert…
J’ai été formé à mes débuts en tant que 10 avant d’évoluer aujourd’hui en tant que latéral gauche.
Je suis l’un des plus anciens avec Salim (Akkal) et Ali (Kalla). On peut dire que nous sommes des cadres. J’ai une expérience sur le terrain qui me permet d’aider, de conseiller les plus jeunes du groupe. Aujourd’hui, au sein du groupe, je me sens bien.
Quelles sont tes sensations depuis ce début de saison ?
Je me sens très bien malgré le fait d’avoir raté huit matchs. Je me suis fixé un objectif personnel qui est d’atteindre les 50 matchs en N2 d’ici la fin de saison.
